Wednesday, December 05, 2007

Emergence des associations homosexuelles en Afrique

En Afrique, le respect des droits des personnes homosexuelles ne fait tout simplement pas partie des centres d'intérêts actuels des politiques. En outre, la réalité homosexuelle reste encore mal connue, largement déniée et marginalisée.

Comme argument, on fait appel à un afrocentrisme déplacé qui considère l’homosexualité comme héritage de la colonisation. Ici, l’homosexualité est ‘non-africaine’ et le vide linguistique qui entoure parfois la question, dans certaines sociétés africaines, serait la preuve même qu’elle n’existait pas avant la colonisation. Le raisonnement devient le suivant : comment parler de quelque chose qu'on ne peut même pas nommer dans les langues vernaculaires locales ? S'il n'y a pas de mot pour désigner une réalité, n'est-ce pas la preuve qu’elle n'existe tout simplement pas ? Et si l'on ne peut pas nommer l'homosexualité, on ne peut encore moins évoquer ses conséquences comme par exemple le taux élevé des personnes infectées par le VIH chez les homosexuels...

Non seulement l'homosexualité semble ne pas exister dans le vocabulaire, mais elle est aussi niée dans le domaine politique qui la condamne farouchement. Les pratiques homosexuelles sont illégales dans deux tiers des pays africains (Gueboguo, 2007).

Le vent de démocratie des années 1990 qui a culminé dans la libération de l’Afrique du Sud du joug de l’Apartheid a inscrit dans les annales de l’histoire la naissance de l’émergence des voix luttant pour la libération sexuelle en Afrique. Simon Nkoli, homosexuel, militant politique reconnu de l’ANC en ces années-là, menait un groupe de gays, lesbiennes et sympathisants, toutes races confondues, dans les rues de Johannesburg pour manifester contre les violations des droits des homosexuels en Afrique du Sud et demander la reconnaissance de leur place légitime dans ce pays.

Ces revendications ont été prises en compte par les différents groupements politiques, ce qui a garanti aux homosexuels la protection étatique par l’inclusion de ces revendications dans le premier draft de la constitution de la nouvelle Afrique du Sud qui fut, par la suite, votée et adoptée par le parlement Sud Africain. Ceci a conduit à l’adoption par l’Afrique du Sud le 1er décembre 2006 d’une loi autorisant l’union des personnes de même sexe.

L’exemple de l'Afrique du Sud a motivé plusieurs autres gays et lesbiennes à lutter pour le respect de leurs droits fondamentaux, mais très rarement on a vu une réaction comme celle de l’Afrique du Sud. Au contraire, des gouvernements comme celui du Nigéria ont essayé d’introduire de nouveaux projets de loi interdisant même des manifestations revendicatives des droits humains liés à l’homosexualité.

Considérée comme un succès, bien que partie d’un mouvement de libération assez long et douloureux, l'expérience sud-africaine a servi de spécimen pour les homosexuels sur tout le continent. Les mobilisations intracontinentales ont commencé à se faire, parfois autour d’associations illégales, pour revendiquer le respect de leurs droits élémentaires. A ce sujet, les politiques répondent très souvent avec des attaques. Mais, déterminés et pas prêts à abandonner de sitôt, les militants homosexuels africains continuent de faire entendre leur voix. Ils persistent et signent et ils ne s’arrêtent pas même quand ils se sentent en danger de mort.

Fannyann Eddy, militante sierra-léonaise et fondatrice de la Sierra Leone Lesbian and Gay association (SLLAGA) qui était allée jusqu’à attirer l’attention de l’ONU, lors de l’une des sessions du OCHR sur la situation des homosexuels dans son pays, avait été trouvée assassinée dans son bureau le matin du 6 septembre 2004. Jusqu'à ces jours les causes de sa mort n’ont pas été déterminées, mais les membres de son association croient fermement que l'Etat y est pour quelque chose, ce qui ne les a pas empêchés de continuer leurs activités de revendication.

Juliet Victor Mukasa, militante lesbienne ougandaise, présidente fondatrice de Sexual Minorities Uganda (SMUG), une association de défense des droits des personnes homosexuelles en Ouganda, vit depuis deux ans en cachette ou dans des maisons sécurisées quand elle est en Ouganda. Elle avait porté plainte contre le Procureur Général pour violation de domicile et atteinte à sa vie privée après que des policiers sont descendus chez elle, un soir de juillet 2005, pour fouiller sa maison et emporter des documents de travail portant sur l’orientation sexuelle. Le but était de l'empêcher de continuer ses activités de défenseure des droits des personnes homosexuelles en Ouganda.

Bien que les revendications n’aient souvent pas été entendues, la recherche sur le VIH dans les communautés d’homosexuels masculins s’est avérée un moyen efficace de lutte pour une inclusion tacite de ces catégories dans les Programmes Nationaux de Lutte contre le Sida (PNLS). Alors que le Kenya condamne l’homosexualité à des peines allant à plus de 14 ans de prison, la commission kenyane de lutte contre le VIH a forcé l’inclusion des homosexuels dans son programme national de lutte contre le VIH. En incluant les communautés des hommes qui entretiennent des rapports sexuels avec d’autres hommes dans leurs PNLS, le Sénégal et le Nigéria, deux des Etats les plus conservateurs en Afrique ont reconnu la vulnérabilité de ces groupes face au VIH et ont répondu à l’appel des groupes militants dans ces pays-là pour l’accès universel aux soins.

L’exemple de l’Afrique du Sud a interpellé la conscience de plusieurs membres de la société civile dans d’autres pays africains, surtout les pays de l’Afrique Australe.

Cependant, les homosexuels, soucieux de leur condition et conscients des inégalités sociales basées sur l’orientation sexuelle des individus, ont décidé d'être maîtres de leur propre devenir. Ils se constituent en associations pour lutter contre les violations de leurs droits individuels. En 1990, le vent de démocratie qui a interpellé la conscience des Africains à faire respecter leurs libertés individuelles, entre autres, a aussi favorisé l'émergence des associations de lutte pour les droits des personnes homosexuelles. La plus vieille association en date est la Gays and Lesbians of Zimbabwe (GALZ), fondée en 1990 (Epprecht, 1998). Elle était d’abord une association de Blancs mais, avec les taux élevés de personnes homosexuelles noires infectées par le SIDA, l'association a commencé à s’occuper aussi des besoins des homosexuels de race noire.

La lutte contre les inégalités sociales en Afrique du Sud a ouvert le champ à la lutte contre toutes formes de discriminations, y compris celles basées sur l’orientation sexuelle. En 1990, Simon Nkoli et Beverly Ditsie, deux militants homosexuels noirs, ont initié la première marche de la fierté gay dans les rues de Johannesburg, où Noirs et Blancs, dans les mêmes rangs, défilaient ensemble pour manifester leur fierté et pour revendiquer leurs droits.

Friday, June 01, 2007

Farewell to William Roger Nowokap 1979-2007

William,
I have looked for words to explain what happened to us, our community, you, i can't find any.

I have tried to be strong, saying to myself that you are in a better place but i just can't adjust to the fact that you are not around.

I told to other people, jokes we use to make, silly things we use to do, small things we used to laugh about but they just can't laugh at them the way you used to.

You were an inspiration, a spirit, a voice!!!, a voice that many tried to shut up and none succeeded in doing so. A voice that spoke to people in languages and in ways they could understand. A voice that announced equality, liberty, and fraternity.

You were a force, so strong that nothing could break you down, you stood up against discrimination and fought for dignity, you pointed out homophobia and demanded respect.
you show us all the way to love one another and that we will keep it in our hearts forever

Here is a poem for you By EE Cummings
i carry your heart
i Carry your heart with me
(i carry it in my heart)
i am never without it
(anywhere I go you go, my dear; and whatever is done by only me is your doing, my darling)
i fear no fate
(for you are my fate, my sweet)
i want no world
(for beautiful you are my world, my true)
and it's you are whatever a moon has always meant
and whatever a sun will always sing is you
here is the deepest secret nobody knows
(here is the root of the root and the bud of the bud
and the sky of the sky of a tree called life; which grows
higher than soul can hope or mind can hide)
and this is the wonder that's keeping the stars apart
i carry your heart(i carry it in my heart)


Roger William Nowokap was a Cameroonian gay rights activist, he lost his life in
a Kenya Airways plane crash. He was en route from Douala, Cameroon to
Johannesburg to represent his organization at the Africa Regional Conference of
the International Gay and Lesbian Association. William was an accountant by
vocation and a committed human rights defender by calling. He had only recently
found his voice and “come out,” resulting in his dismissal from his job and the
loss of support of his family. He became the administrative officer for
Alternatives-Cameroun and participated so fiercely that he was chosen to
represent the organization at the ILGA conference. IGLHRC offers its condolences
to William’s partner and to the entire Cameroonian LGBT community.


Friday, January 19, 2007

Yaounde 11 man rearrested

By Joel Nana (BTM Fellow)

January 18, 2007: Francois Ayissi, one of the 11 men who were arrested for being gay in Yaoundé in Cameroon has been rearrested.

This time Ayissi is accused by his former employer Eyebe Lebogo, owner of Mask hotel in Mballa II, of allegedly raping Lobogo’s 14 year old mentally ill son.

While Ayissi is remanded in custody, Cameroonian reports state that there is no evidence that he is guilty. On the contrary, gay organizations in Cameroon believe Ayissi’s arrest is another incidence of harassing gay people because of their sexual orientation.

“This is the evidence of the vulnerability of homosexual people in Cameroon especially if their sexual orientation has been exposed either by denunciation, arrest or voluntarily coming out, and it is worse when it is documented that one is gay, they pay for it every single day”, said Charles Gueboguo, Director of programs for Alternatives-Cameroun, a local Human rights organization established to fight homophobia in Cameroon.

Ayissi thinks that Lebogo accused him because he wanted his arrest so he cannot claim money owed by Lebogo. He resumed working for Lebogo after he was released from prison in July 2006.

After finally resigning from work because of not being paid, Ayissi kept calling his employer who had already been released from prison asking for his money. “On the day that I was arrested he said that I must come and take my money. On arrival his brother told me that we must go to the police station and sign a document that will show that Lebogo paid the money owed to me.” When they got to the police station, Ayissi was arrested on charges of rape.

However, the new Penal Code procedure in Cameroon makes Ayissi’s arrest illegal. The code states that a person cannot be held in custody for more than 72 hours without evidence.

Barrister Michel Togue, a Cameroonian lawyer, presently defending three men imprisoned for being homosexual in Kondengui prison said that five years imprisonment is a minimum sentence that Ayissi can get if found guilty.

Ayissi appeared in court on 16 January facing charges of sexual abuse, having sex with a minor of the same-sex.

Friday, December 15, 2006

Charles Gueboguo et l'homosexualité en Afrique

À l'heure où beaucoup d'Africains considèrent encore l'homosexualité et la bisexualité comme un fléau occidental propagé par la colonisation en Afrique, ou comme une pratique liée à des cercles ésotériques, l'ouvrage du sociologue camerounais Charles Gueboguo est un pavé dans la mare des préjugés.


Né le 23 mars 1979, Charles Gueboguo vient de publier le premier ouvrage de sociologie consacré à l'homosexualité en Afrique sub-saharienne. Il s'agit d'un travail de fond, étendu sur plusieurs années, une démarche de pionnier et un acte de courage qui laisseront une profonde empreinte dans la sociologie africaine tout en contribuant à l'évolution des mentalités.


En Afrique, le thème du suicide lié à l'homosexualité, ne fait tout simplement pas partie des centres d'intérêt actuels des chercheurs. En outre le phénomène de l'homosexualité, reste encore mal connu et largement marginalisé. En effet, dans ces sociétés, l'homosexualité est largement déniée. Comme argument, on fait appel au vide conceptuel et linguistique qui entoure cette orientation sexuelle. Le raisonnement devient alors : comment parler de quelque chose qu'on ne peut même pas nommer dans les langues vernaculaires locales ? S'il n'y a pas de mot pour désigner une chose, n'est-ce pas la preuve que cela n'existe tout simplement pas ? Et si l'on ne peut pas nommer l'homosexualité, on peut encore moins évoquer ses conséquences comme par exemple le suicide chez les homosexuels... Non seulement l'homosexualité n'existe pas dans le vocabulaire, mais elle est aussi niée par le domaine politique qui la condamne farouchement. En effet, l'article 347 bis du code pénal camerounais stipule clairement que tout individu qui a des rapports sexuels avec une personne de même sexe est passible d'une peine d'emprisonnement de 6 mois à 5 ans et d'une amende de 20000 à 200000 FCFA.


Cependant, l'étude récente menée par Gueboguo prend le contre-pied des idées reçues et met clairement en exergue l'existence de l'homosexualité en Afrique en général et au Cameroun en particulier. Selon lui, l'homosexualité au Cameroun ne relève pas du mythe, car il s'agit d'une réalité bel et bien observable. Les homosexuels forment aujourd'hui dans ce pays une sorte de communauté plus ou moins cohérente, d'ailleurs ils ont leur propre marché sexuel. Par ailleurs, face à la rigidité sociale, l'auteur a pu constater qu'ils ne se suicident pas pour autant. En effet, ceux-ci ont plutôt développé une stratégie de camouflage de leurs activités sexuelles réelles. C'est ainsi que, bien qu'ils s'identifient et s'acceptent comme homosexuels, certains d'entre eux, pour faire bonne figure, ont également choisi d'entretenir des rapports factices avec des partenaires de l'autre sexe. D'autres sont même allé jusqu'à établir des unions officielles avec ces partenaires de circonstance, tout en ayant une activité sexuelle intense avec leur partenaire habituel ou autres.Ainsi, ce qui semble être un paradoxe n'est en réalité qu'un moyen, une astuce pour tromper la vigilance de l'entourage proche, et ça marche toujours. A Yaoundé, les homosexuels désignent ce type de partenaire de façade sous le terme de « nfinga ». C'est la traduction dans l'une des langues locales du mot « couverture », et cette expression révèle bien qu'il s'agit d'une mascarade pour se couvrir et assurer ses arrières, pour ne pas sortir du « nkuta » comme ils disent. En français, on parlerait de sortir du placard. Ce camouflage sert éviter tout recours au suicide, puisque grâce à sa couverture, l'individu est accepté et réintégré dans son milieu d'appartenance. L'homosexualité au Cameroun est aussi étroitement liée à la sorcellerie.


De tout ce qui précède, il ressort que l'attitude sociale réprobatrice vis-à-vis de l'homosexualité peut être un facteur majeur, mais pas principal, de suicide chez les homosexuels. Cependant, le Cameroun a ceci de particulier que face à cette hostilité, les homosexuels ne pensent pas au suicide. À la place, ils préfèrent jouer le jeu que la société leur impose, en se dotant d'un partenaire de l'autre sexe pour se faire accepter, tout en maintenant leur activité homosexuelle de manière cachée. C'est que Charles Gueboguo désigne comme une stratégie de camouflage.En raison de l'homophobie ambiante au Cameroun, il faut souligner les menaces d'agression physique, les insultes et la pression sociale dont est victime Charles Gueboguo, qui a dû s'éloigner de sa famille pour ne pas la mettre en danger. Il faut également souligner la solitude extrême d'un jeune homme attaché à sa terre natale, et saluer son courage et sa dignité, qui ouvriront la voie à d'autres personnes sur le continent africain.

Thursday, November 09, 2006

Academic challenges un-african myth

Yet another text book, written in French by one of Cameroonian academics – Charles Gueboguo, was launched recently in Paris, France.

The text book – La question homosexuelle en Afrique, is researcher Gueboquo’s quest in his sociology doctorate studies on homosexuality in Africa.


“The book is the fruit of a research study carried out in Yaoundé and Douala (which are two Cameroonian cities) gay and lesbian communities”, says the author. He emphasizes that in this research he wanted to establish a reason for the thriving gay visibility with the stigma and denial in the country.


The book is a fair quest without biasness and prejudices on homosexuality unlike many texts on the same subject, and that makes it pioneer as a francophone reading that tries to curb myths around this daunting matter.


Gueboguo argues that homosexuality has always been present in Africa. He says the lack of wording disqualified it in many African countries but did not mean it wasn’t existing.

The author, who advocates for non-discrimination and the respect for sexual orientation, had many times been victim of harassments from the Cameroonian government and the press for his opinions on non-discrimination.


“In Cameroon, you’d better not be gay, gay-friendly or even do a neutral questioning on homosexuality. That is why I decided not to launch my book here”, he contends.

This bold human rights defender has taken a stance which already caused harm in his academic career, but he’s adamant to take homosexuality debates further.

“Homosexuality is a social reality in Africa and … it is my role to question the facts, to do researches and come out with impartial results. It is not because I live in (a) society which refuses to admit sexual diversity”, he explains.


Gueboguo also challenges governments that they don’t predict the consequences of their actions when indicting certain subject matters such as homosexuality and Aids.

“I hope that my book will show the path for a debate and change people perception of homosexuality and homosexuals”, he concludes.

Tuesday, October 31, 2006

Now church opens for gays in nigeria

House of Rainbow becomes the first church in Nigeria to accommodate all people irrespective of their sexual orientation.

Launched last month in Lagos, the church was founded by Reverend Jide Macaulay who started with his ministry long time ago in that country even before the advent of President Olusegun Obasanjo who early this year introduced same sex prohibition bill that outlaws and deplores homosexuality.

House of Rainbow is part of the Universal Fellowship of the Metropolitan Community Churches (UFMCC), which are churches first established in the 1960s and merely intended for homosexuals in the world.

�Our vision is to take care of and empower people who are likely to be ostracized and isolated in diverse communities, the lesbian, gay, bisexual and transgender community in particular, Macaulay attested.

Not only that Macaulay is a gay pastor, but also a Christian theologian, a poet, a self-published author and an educator in business. He had spent most of his teen years in Nigeria before leaving for London to do work as pastor.

I know what it is like to be a gay person in the Nigerian conservative society, forced to live in a closet and even afraid to talk about your sexual orientation in Church, he decried.

He says of the church; The church is supposed to be the place where we appear true to each other and to God.

Macaulay says the church reflects diversity, and it aims to implement inclusive language use as well as to encourage involvement of women.

He concluded that House of Rainbow seeks to remind Nigerian population that God is beyond human sexuality.

Thursday, October 19, 2006

UN takes a stand on sexual orientation.

United Nations’ (UN) working group on arbitrary detention declared that the detention of eleven Cameroonian men on the grounds of their presumed sexual orientation was arbitrary and constituted a violation to their rights.Therefore in this regard, that violates articles 17 and 26 of the International Covenant on the Civil and Political rights.The UN ruling came through a complaint by the International Gay and Lesbian Human Rights Commission (IGLHRC) and the International Commission of Jurists (ICJ) on behalf of the eleven men. These men were arrested in 2005 in a gay bar in Yaoundé, Cameroon, and jailed for a year under the Cameroonian Penal Code which dictates six months to five years.

After many attempts due to lack of evidence, the men were finally tried in June this year, but only nine of the men as two had already been released.

"I hope this decision will bring justice for gay people and will prevent cases like that of Alim, who died needlessly," commented Marc Lambert, one of the 11 former detainees.

The UN ruling was warmly welcomed by IGLHRC, ICJ, and Alternatives-Cameroun, which are the three organisations that have worked internationally and locally on behalf of the Yaoundé 11since their arrest, and this has been so far one of the major human rights victories for homosexuals in Africa.

According to Human Rights Researcher for Alternatives-Cameroun, the UN body's decision “will help stop other people from being arrested and possibly dying simply because of their sexual orientation.

”IGLHRC says there are still many homosexuals, Africa in particular, who get apprehended but without trials and formal charges.

Cary Alan Johnson, IGLHRC Senior coordinator for Africa, is warning the government of Cameroon “to live up to its international and regional obligations, (and therefore) to release anyone currently detained on sodomy charges, and repeal all laws that lead to these detentions.”